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CUISINE X TEINTURE VEGETALE : la sauge

Voici le second article au sujet de ma collaboration avec Maud Gasnier Dubuis.

Le premier article portait sur mon expérience de teinture des coquilles de noix, celui porte sur la sauge !

La petite histoire…

Je vous l’ai déjà raconté mais je recommence si vous n’avez pas lu l’article précédent !

Maud est traiteur sur Saint-Maur-des-Fossés et travaille avec des produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée et dans la mesure du possible, locaux. Le respect de l’environnement est une valeur au cœur de sa cuisine. Elle propose à ses clients un univers simple et chaleureux avec de la vaisselle chinée, des textiles recyclés aux teintes douces, des décorations florales issues de taille de jardin, …

Maud cherchait à renouveler quelques pièces de son linge de service tout en restant cohérente avec ses convictions écoresponsables.

Quand elle m’a proposé de teindre ses torchons avec ses propres déchets de cuisine, évidemment, j’étais emballée !

Au menu, les classiques noyaux d’avocat et pelures d’oignons mais aussi des essais autour des noix et de la sauge !

J’ai adoré ce travail de teinture : il m’a permis d’explorer le nuançage au sulfate de fer et de tester de nouvelles plantes.

Teindre avec de la sauge…

… Suzy de Colore Ton Monde nous en avait parlé lors de ma formation l’an passé et j’avais très envie de tester.

J’ai réalisé plusieurs essais : avec des fleurs de sauge fournies par Maud et avec des feuilles de sauge récupérées de l’AMAP.

J’ai d’abord laissé la sauge macérer pendant une nuit dans l’eau, puis j’ai réalisé une décoction, ensuite j’ai filtré et réalisé une montée progressive du bain en température.

J’ai ensuite laissé tremper mes échantillons quelques heures.

Comme je disposais de quantités limitées de sauge, j’ai uniquement travaillé sur des échantillons :

  • coton non mordancé,
  • coton avec mordançage à l’acétate d’aluminium,
  • coton avec engallage et mordançage à l’acétate d’aluminium

NB : si vous vous posez des questions sur le mordançage [mais qu’est-ce que c’est ???] , j’explique comment je procède dans cet article !

J’ai ensuite nuancé chaque échantillon avec du sulfate de fer et de l’alun pour observer la variation de la teinte : un moment toujours particulier où la surprise se mêle à l’appréhension !

Les résultats sont intéressants avec de belles nuances de vert. Le mordançage me semble néanmoins indispensable si on souhaite obtenir des couleurs denses.

Les échantillons ci-dessous présentent les résultats pour le coton avec le mordançage à l’acétate d’aluminium (II) et pour le coton avec engallage + acétate d’aluminium (I).

De nouveaux échantillons ont pu rejoindre mon nuancier ! 

Et comme toujours, si vous avez des questions, vous pouvez me contacter sur Instagram ou bien via le formulaire Contact du site !

A bientôt

Florence

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