coréopsis utilisés pour la teinture végétale

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Workshop teinture végétale | WHOLE

Après avoir testé la teinture végétale de manière très expérimentale en février dernier, j’ai eu envie d’aller un peu plus loin dans la pratique. J’étais surtout motivée par l’idée d’améliorer la tenue de mes teintures.

Je m’étais appuyée sur deux ouvrages pour mes expérimentations : Teintures végétales – Carnet de recettes et cahier d’inspirations d’Aurélia Wolff, créatrice de l’entreprise WHOLE, et Teintures Végétales et Impressions de Camille Binet-Dézert.

J’ai certainement lu un peu vite ces deux ouvrages [ou bien j’ai lu ce qui m’arrangeait…] et j’ai réalisé les teintures sans mordancer le tissu. L’expérience m’a montrée que la teinture au curcuma fane très vite à la lumière et que celle à l’oignon a tendance à dégorger au lavage.

J’ai donc suivi une après-midi d’initiation à la teinture végétale dans la jolie cabane de WHOLE au milieu d’un jardin de plantes tinctoriales.

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Comment se déroule la formation ?

Aurélia nous accueille au fond du 13ème arrondissement avec une grande gentillesse. Nous étions 7 participantes.

La formation dure 3 heures. Cela me semblait court au départ mais il y a beaucoup d’informations à intégrer.

Aurélia distribue au début de la formation un livret reprenant les informations essentielles pour la teinture végétale.

Avec de nombreuses illustrations, elle nous montre qu’en fonction des fibres et des mordants utilisés, le résultat d’un bain de teinture pourra donner des résultats très différents en termes de couleurs.

Au-delà de la technique « classique » des bains de teinture, Aurélia explique également le principe de la cuve pour l’indigo.

Après une séance de questions / réponses, passage à la pratique où nous pouvons tester des petits échantillons en les trempant dans différents bains dont la cuve d’indigo.

Dans le deuxième temps de la formation, Aurélia nous présente des exemples d’éco-prints et de pliages (shibori) permettant d’obtenir des imprimés. Certains résultats sont vraiment magnifiques comme les indiennes réalisées à partir d’une seule et même plante : vraiment bluffant !

Nous avons ensuite pu tester sur un échantillon de soie une première technique de pliage avant de procéder à une réalisation sur un foulard en soie.

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A la fin de la formation, j’ai collé mes échantillons dans le livret et je suis repartie avec mon foulard teint !

Qu’est-ce que j’ai appris ?

J’ai découvert et testé de nouvelles plantes : le campêche, le cachou, le sophora, la garance et l’indigo. Nous avons aussi fait « virer » les teintes en utilisant du fer.

J’ai mieux compris les différentes possibilités de mordançage mais c’est un sujet que je dois encore approfondir et expérimenter. J’ai pu poser des questions sur le sujet mais ce n’était pas l’objet de la formation.

J’ai testé des techniques de pliage japonais : en quadrillage et en losange.

Les échanges avec les autres participantes étaient très intéressants, notamment sur les difficultés rencontrées lorsqu’on souhaite teindre une grande quantité de fibres. J’ai aussi fait la connaissance d’Aminata qui a un joli compte couture !

Des regrets ?

Je n’ai pas réalisé mes échantillons avec suffisamment de rigueur pour pouvoir annoter avec précision ce que j’avais fait (type fibre, temps de trempage, etc). A part ça, j’ai vraiment aimé cet atelier.

Quelques photos du jardin WHOLE :

Avez-vous déjà testé la teinture végétale ? Est-ce une pratique qui vous tente ?

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